Déclaration du Collectif du Salon du livre anarchiste de Montréal concernant la politique pour un espace plus accessible et inclusif
(mise à jour : mai 2018)
Le Collectif du Salon du livre anarchiste de Montréal reconnaît que les dynamiques de hiérarchie, de pouvoir et de privilège existant au sein de la société se répètent aussi à l’intérieur de notre mouvement. Nous croyons que le fait de ne pas adresser ces problématiques ne fait qu’aliéner et victimiser davantage nos amiEs et nos alliéEs, en plus de nous empêcher de créer le monde juste que nous souhaitons.
Nous demandons aux gens qui participent au Salon anarchiste d’être conscients de leur langage et de leur attitude, et de garder en tête que ceux-ci peuvent être oppressifs pour les autres participantEs. Le salon n’est pas un espace où sont tolérés la violence, le racisme, l’âgisme, le sexisme, le capacitisme, l’homophobie, la transphobie, toute forme de discrimination basée sur l’apparence, de même que le fait de toucher une personne sans son consentement. Agir de façon à perpétuer l’oppression, incluant via le langage, est inacceptable.
Nous entendons par attitude oppressive toute conduite qui ridiculise, marginalise, rejette, menace ou blesse quiconque sur la base de ses capacités, son âge, son bagage culturel, son éducation, son ethnie, son genre, son statut d’immigrant, sa langue, sa nationalité, son apparence physique, sa race, sa religion, son expression personnelle, son orientation sexuelle, son statut parental ou tout autre facteur de ce genre.
C’est dans le but de stopper la répétition d’attitudes oppressives que nous tiendrons le Salon anarchiste avec certains principes en tête. Le salon sera accessible aux fauteuils roulants (à l’exception du 3e étage du CEDA), nous aurons un espace tranquille où décompresser (Chill Space), nous aurons des salles de bain universelles, nous aurons une zone pour enfants de même qu’un service de garde, et plus encore.
Notre déclaration d’accessibilité complète est disponible ICI.
Les attitudes oppressives se produisent au quotidien, souvent de manière en apparence banale. Par exemple, les interruptions, les blagues et le langage oppressif sont des attitudes communes qui renforcent les dynamiques de pouvoir et d’oppression. Avec le temps, de telles attitudes peuvent devenir des modèles d’oppression qui seront beaucoup plus préjudiciables qu’un simple incident isolé. D’autres actes individuels peuvent être plus sévères, impliquant même de la violence physique et émotionnelle.